lundi 15 août 2016

Massalia Steam System

Nouvelle collaboration avec ma Sister Syhaey... Massalia Steam System voit le jour. Nous avons toujours la confiance de Lucane Éditions. Et déjà un premier article sur La Provence


dimanche 20 mars 2016

La vie ne tient qu'à un fil, concurs Fantastique Provence

Voila résultat du concours Fantastique Provence, je suis sur le podium...Avec "La vie ne tient qu'à un fil", que vous pouvez découvrir juste là :




La vie ne tient qu’à un fil.


Sur la place, au petit matin, je les vois s’affairer autour de l’estrade. C’est un jour sans mistral, ils commencent tôt parce que le soleil de Provence darde haut en cette saison. Bientôt nul ne pourra traverser sans couvre-chef pour se protéger. Les planches sont entassées dans un coin, il va falloir plusieurs heures pour les assembler et un long rouleau tressé est affalé juste à côté d’elles. D’un œil j’observe ces hommes au travail, de l’autre je jette un regard sur ma vie.
Quel destin que le mien !
Mon père était cordier. Issu de sept générations spécialisées dans la corde marine. La boutique sur le Vieux Port était unique. Les armateurs ne juraient que par mon paternel. Il avait coutume de dire qu’une corde n’était pas faite uniquement de fils tressés. Que le temps, l’expérience, la patience et l’amour du travail bien fait était ce qui donnait toute la souplesse, la résistance et la longévité à cette longue ligne qu’il vendait au mètre. Dans ce hangar ouvert aux quatre vents, le marin pouvait dénicher tout ce qui ferait son bonheur et équiperait son pointu ou son voilier.
Pour ma part, et au grand désespoir de mon père, je ne m’y suis jamais intéressé. Je préférai plonger à la découverte du monde sous-marin. Je n’ai pas passé assez de temps à ses côtés et je le regrette encore aujourd’hui. Quand j’eus sept ans, il fut décapité par une amarre trop tendue, la corde ne venait pas de chez nous. Mon grand-père maternel prit le relais de mon éducation. Ma mère avait trop à faire avec l’atelier et la boutique. Ma vie changea du tout au tout.
Je restais suspendu à mon destin. La famille de ma mère était funambule dans un cirque. Tous les matins nous vérifions que le fil tressé résistait. Selon moi, pour faire ce métier, il fallait une bonne dose de courage et encore plus d’inconscience. Etiré à cinq mètre du sol entre deux mats, le lien qui devait traverser me semblait si tenu. Toutefois je pris mon courage à deux mains et tentai l’expérience. Celle-ci se solda par une chute heureusement sans gravité. Grand-père m’avait fait tester l’équilibre à cinquante centimètre d’altitude. Seul mon orgueil fut blessé. Je jurai de ne plus remettre un pied sur cette satanée ligne. C’est du sol ferme que j’observai dubitatif les envolées de mon aïeul.
La corde devait me réserver encore bien des surprises. Comme ce jour de Saint Jean où les jeux entre adolescents faisaient rage. Nous étions sur la plage du Prado. Là, sous le soleil de juin, les filles exhibaient leurs bikinis à la mode alors que nous, garçons, affichions d’imaginaires biscottos. La règle était simple : deux équipes face à face, une ligne centrale et ce lien que chacun tire de part et d’autre pour amener l’adversaire dans son camp. J’étais en première ligne, la bande de mon enfance me soutenait du mieux qu’elle le pouvait. Face à nous, outsiders, les tenants du titre. Indétrônables depuis une éternité. Leur arme était longue et fine, telle une liane aux yeux couleur de miel. La beauté de son regard n’avait d’égale que sa puissance musculaire. Cette année, j’en étais sûr, c’est nous qui gagnerions. La partie fut rude, chaque centimètre que nous cédions, nous le reprenions immédiatement. Les deux équipes se valaient. Ma concurrente ne ménageait pas sa peine pour mener les siens à la victoire. Finalement, elle franchit la frontière de sable. Tellement emporté par cet exploit, je donnais une dernière impulsion, et elle se retrouva dans mes bras. La corde m’avait apporté un cadeau. Celui de l’amour.
Ce lien là me permit toutes les audaces enfin la chance tournait et je la saisissais au vol.
Je m’unis à ma dulcinée : la corde au cou. Pour ma plus grande joie. Les années qui suivirent ne furent qu’enchantement.
Je travaillais de ci de là. Nous n’étions pas riches mais nous en avions assez pour vivre. Mon amour avait été embauché par ma mère pour l’aider au magasin. Je me refusai de prendre la succession qui nous aurait offert une vie plus sereine. Patiemment, elle apprit tout ce qu’il fallait savoir sur les cordages, le chanvre et les amarres. Elle transmettrait tout ceci à notre fils. Son ventre s’arrondissait et je n’étais pas peu fier. Quand il vint au monde, j’eus la responsabilité de rompre ce cordon qui le reliait à sa vie d’avant. En même temps que je lui offrais sa première indépendance, je promis de tout faire pour qu’il grandisse sereinement. Il était temps que je reprenne les rennes de l’entreprise familiale.
Bien malgré moi, je me rendais aux entrepôts chaque matin, j’organisais la journée, je vérifiais la qualité des fils, je tendais, tirais, tressais et le soir venu, le grand livre de comptabilité m’attendait.
Je réservais mon dimanche à cet enfant que j’aimais plus que tout. Nous partions en bateau mouiller au large du Frioul. Là, l’eau limpide nous tendait les bras. Armés de nos seuls masques nous plongions à la découverte d’un univers magique et libre de toute entrave.
Je vieillissais et je plongeais de moins en moins longtemps au fur et à mesure que le fils prodige battait des records d’apnée. Un dimanche, la houle se leva. Je voulais rentrer au port, lui non. Il me supplia de rester pour un dernier plongeon. Je cédai. Il n’eut pas le temps de voir la lame qui l’emporta, moi si. Le temps s’arrêta. Un ralenti pendant lequel j’étais incapable d’agir bien qu’il le faille. Je ne sais toujours pas comment j’ai lancé la bouée. Comment il s’y est accroché. Comment j’ai tiré sur la corde qui le ramenait à bord. Il était là dans mes bras, vivant. Je ne me serais pas pardonné de la perdre. J’aurais plongé à ses côtés.
Nous rentrions au port. Fourbus, mais heureux d’être en vie. Mon épouse nous attendait. Sans un mot elle prit notre fils par la main et tourna les talons. Plus notre situation financière était florissante, plus notre amour se délitait. Je ne la voyais plus qu’au magasin pour parler de boulot. A la maison, je m’écroulais de sommeil sitôt le repas englouti. J’avais oublié que les liens de l’amour comme les cordages des bateaux nécessitent du temps, de l’expérience, et de la patience, gage de longévité.
Elle avait largué les amarres.
J’embauchai un contremaitre. Je ne remis plus un pied dans cet établissement de malheur.

Les trois coups secs frappés à la porte m’arrachent à mes rêves. C’est l’heure. Je jette un dernier regard par la fenêtre.
La corde maintenant tendue sur la potence n’attend que moi.

vendredi 5 février 2016

5 fevrier







Au long du chemin
La vie qui se découvre
L'inconnu la-bas
 
L'important est le chemin
Et non pas la destination

(photo Peggy Verlet)

mercredi 3 février 2016

gardienne - 3 février






Gardienne d'Auriol
Auréole la ville
Regard bienveillant

Ta présence rassure
L'Azur des cieux te garde

(photo Martine Selva)

mardi 2 février 2016

2 fevrier - Imbolc





Purification
Pleine lune sur Imbolc
Un cycle nouveau
Nos vies purifiées par l'eau
Accueille le renouveau

lundi 1 février 2016

dimanche 31 janvier 2016

L'antre du livre 31 janvier





 
Vive l'amitié
Le partage en cadeau
Riche de l'autre

Ces moments sont si précieux
Hâte de les revivre

(dessin de Marko - réalisé en direct à The Coffee Box pour l'Antre du livre - Auriol -le 30 janvier 2016 )

jeudi 28 janvier 2016

28 janvier Dame nature

Fée de l'hiver
Reine de la nature
Déploie tes ailes
Un nouveau cycle de vie
Prend naissance dans tes bras

(dessin Cent Alantar)

Féminité gratuit sur kindle





Ce week end sur Amazon, retrouvez féminité en format Kinkle et c'est gratos tout le week end.... alors pourquoi se gêner. et ceux qui veulent la version papier, elle sera à l'Antre du livre

mercredi 27 janvier 2016

27 janvier - l'antre

L'Antre du livre
Sonne l'heure du dragon
Le livre prend vie

Ici l'enfant vient rêver
L'adulte devient enfant

mardi 26 janvier 2016

Suivre le courant
Nager vers le grand large
Parcourir les mers

Aller l'âme curieuse
A la rencontre d'autres

(photo Ben Art)

dimanche 24 janvier 2016

23 janvier - Belote

Tu me fends le cœur
Belote rebelote
Capot annoncé

Spectacle d'amis de cœur
Si tu en as pas tu meurs

vendredi 22 janvier 2016

22 janvier Edmonde Charles Roux



Où va le monde
Forgé d'inégalité
Sous couvert de loi
Nous sommes tous orphelins
Edmonde je n’oublie pas

jeudi 21 janvier 2016

21 janvier - Chat alors !

Dessine un chat
Un chat-mallow peu chat-grin
Chat-rmante idée

Le croquis s'é-chat-faude
Quel ca-chat-lot ce chat là.... 
 
 
(d'après un croquis de Marko)

mercredi 20 janvier 2016

20 janvier - Eva naissante


Eva naissante
Nébuleuse endormie
Dans le froid hiver

Peu à peu s'ouvre à la vie
Elle avance pas à pas

(Eva naissante acrylique Mireille Loques )

mardi 19 janvier 2016

19 janvier - Vive la vie




Ode à la vie
Par Sidali de Saint Jurs
Sculpteur de l'âme

Déroule le parchemin
La pierre se dévoile

(vive la vie sculpture de Sidali de Saint Jurs)

lundi 18 janvier 2016





Vieille légende
Tout droit sortie d'un livre
Rêve qui prend vie

Imagine le combat
Que livre le dernier roi

(acrylique : Evelyne Estruch)

dimanche 17 janvier 2016

16 janvier - hiver





Jardin de glace
Bijou nacré de l'hiver
Tel un pur diamant

Magie de la nature
Révélée par l'artiste

(photo Danielle Corailler)


samedi 16 janvier 2016






Fleur de décembre
Promenade hors du temps
Précieuse Agathe

Légère et grave à la fois
Ton enfance s'éloigne.

(photo Peggy Verlet)

vendredi 15 janvier 2016

15 janvier - musique






Notes envolées
Échappées d'une basse
Couleur de l'hiver

Magie de notes volées
Un cadeau de l'artiste

(babe Falco)

jeudi 14 janvier 2016

14 janvier - passion






Regard échangé
Tel un secret d’alcôve
Amant inconnu

Nos bouches taisent l'ardeur
Que nos pupilles divulguent

(photo Claudine Mistral)

mercredi 13 janvier 2016



Fi des conventions
Il observe le monde
La tête haute

Il ne suit pas le troupeau
C'est pour ça qu'il sort du lot


(photo Elisabeth Perche)


mardi 12 janvier 2016

12 janvier the Black Star







Adieu l'artiste
Retour dans les étoiles
Space Oddity

L'étoile noire pleure
Le dernier air de Bowie


lundi 11 janvier 2016

11 janvier Joyeux anniversaire









Deux miroirs azurs
Scrutent le temps qui passe
Au cœur de l'hiver

L'étoile bleu scintille
Joyeux anniversaire

dimanche 10 janvier 2016

10 janvier - Regard




Il ne fait pas froid
Dans l’œil du photographe 
Le temps s’arrête

Le cadeau d'un magicien
Grave l'âme du monde

(photo Mourad Kious)

samedi 9 janvier 2016

9 janvier - terre promise







Fraîcheur de l'aube
Balade solitaire
L'âme est apaisée

Que nous réserve aujourd'hui
Confiants quittons la berge

(photo de Raymond Calaf)

vendredi 8 janvier 2016

8 janvier - éléments

Soir de Merveilles
Les éléments se marient
Des gouttes de feu

Nos différences unies
Révèlent notre meilleur

jeudi 7 janvier 2016

7 janvier - triste anniversaire

Les hommes tombent
Le monde pleure Charlie
Liberté bafouée

Le crayon toujours armé
Pour défendre ses idées.



(vitrail de Syhaey d'après une œuvre de Marko)

mercredi 6 janvier 2016

6 janvier - vive les Rois











Janvier s'éveille
Quelques illuminations
  Égayent les rues

L'heure de la galette
Maintient un air de fête



(photos : Peggy Verlet, Ludovic de la Photo et Claudine Mistral) 


mardi 5 janvier 2016

5 janvier - l'Autre Rive


Hiver inconnu
Aventure sur l'autre rive
Lente traversée

Le petit matin se lève
Vers une nouvelle vie


(photo Damien Tomasi - exposition l'Autre Rive - La Samaritaine Marseille - janvier 2016)

lundi 4 janvier 2016

4 janvier - reprise du boulot






Hiver Chaleureux
Amour du travail bien fait
Reprise en douceur

Pour une nouvelle année
La main guide mon geste 


(photo Martine Selva)

dimanche 3 janvier 2016

3 janvier Amour absolu







La mère et l'enfant
Un lien inaltérable
Amour Infini

Accepter l'impensable
L'accompagner vers la mort.
 
 
(peinture sur verre de Geneviève Casaburi)

samedi 2 janvier 2016

2 janvier sous la pluie







Amis attendus
La pluie s'invite aussi
Génial impromptu

Amusons nous de cela
Exhibons nos parapluies

(photo de Martine Selva)

1er janvier... Extravagance







Extravagance
Par delà la lumière
Magnifie le soir

Seule face aux "bonnes gens"
Tu as l'éclat du diamant.

d'après la photo "Extravagance de Claude Delmas

2016 un Tanka par jour

Voila je me lance, va falloir que je sois plus sérieuse... J'ai pris l'engagement de publier un tanka par jour... c'est quoi un tanka ?

C'est ça :


Deux mil seize jour un
Promesse d'autres demains
Espoir de Meilleur

J'avance tête haute
A deux mains tendues vers toi.



chiche... je me lance