Sharqi
Les bras au ciel en
prière,
Le silence s'efface,
Les rythmes libèrent
Mille feux soleil
d'Orient,
Mille couleurs sable
du désert,
Mille senteurs
coriandre et safran.
Lentement, la hanche
s'arrondit
Du creux des reins,
la flamme prend vie
Saveur de miel en
berceau d'airin.
Les mains arabesques
offrande au dieu Amour
Dessinent une
imaginaire fresque,
se parent d'atours.
L'organza volage,
découvre ors et diamants
Peau satinee, yeux
velours,
De l'épaule, un
contour.
La sagatte ensorcelle
M'attire au firmament
Telle l'hirondelle
que l'appel du printemps
Happe à tire d'ailes
Sous des cieux plus
cléments.
N'être plus qu'une
liane, que la musique
Lie et délie à
l'envie
S'étiole en volutes,
déverse sa mélodie
Et magnifie la nuit.
Qu'importe ma chevelure
d'argent,
Qu'importe ma peau
sans éclat brulant,
Qu'importe mon regard
lueur occident,
Au son des darboukas
Je suis fille
d'Ispahan.
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